Pied au plancher, les mesures prises par le secteur de la location de voitures durant la pandémie

[00:04:11] Brandon Je me permets d’approfondir parce que je pense que les voitures de location ont connu cette histoire incroyable : au début de la pandémie, les gens ne savaient pas vraiment ce qu’ils allaient faire. Et puis ces gens étaient dans les villes et ceux qui avaient envie de sortir de là où ils étaient se sont dit : « Je vais louer une voiture. » On a donc assisté à une sorte d’effet boomerang, avec un début calme puis une explosion de la demande, du moins d’après ce que j’ai vu. Faites-nous partager votre expérience. À quoi ont ressemblé ces 18 mois de COVID ?  

[00:04:43] Ricardo  La première chose que l’entreprise a faite, et je pense que notre PDG l’a bien fait, c’est que dès que la demande s’est effondrée, nous nous sommes adaptés et avons réagi de manière adéquate. Ensuite, la reprise s’est amorcée assez rapidement et elle a été vraiment compliquée à gérer parce qu’il y a eu une forte hausse sur des destinations très populaires. Par exemple, beaucoup de gens se sont tournés vers les grands espaces à Denver ou en Floride, on a donc eu cette concentration de gens affluant à des endroits spécifiques, ce qui a créé des complications opérationnelles. Notre activité principale a toujours été la location dans les aéroports et les compagnies aériennes se sont quasiment arrêtées. Et tout le monde a commencé à louer sur les sites de proximité. Il a donc fallu tout réimplanter. On peut se dire, en regardant en arrière, je suppose, que si on y réfléchit, il y a eu le confinement et les gens ont commencé à devenir fous à passer 30 jours enfermés avec leurs enfants et leur famille. Pour moi, au moins, c’est facile. À Miami, tout est ouvert. Mais, vous savez, dans des endroits comme New York, où l’on vit en appartement, c’est compliqué, non ? Les gens ont donc essayé de trouver une échappatoire. Pendant ces 18 mois, j’ai fait à quatre reprises quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. J’ai pris la voiture de Miami à la Géorgie. Je passais un mois avec ma famille et je revenais, il y avait dix heures de route. Je roulais de nuit. C’était sans aucun doute une expérience éprouvante. Et maintenant, nous revenons à la normale. Curieusement, nous avons observé quelque chose de similaire, peut-être pas à cause de la pandémie, mais je pense simplement parce que tout est si cher aujourd’hui, avec l’inflation et tout le reste, nous observons le même phénomène, les gens partent en vacances dans un rayon de 100 miles (150 km) autour chez eux. Encore une fois, c’est intéressant parce que nous revenons à ce que nous avons dit avec la pandémie, mais maintenant à cause d’un facteur différent.  

[00:06:35] Sally Avez-vous constaté d’autres changements de comportement après la pandémie ? Je vais vous raconter une petite anecdote personnelle. Je louais via Budget Group. C’était environ un an après le début de la pandémie, un peu comme ce que vous disiez tout à l’heure. J’avais envie de partir quelque part. Avec quelqu’un de très cher dans mon cercle d’amis, je suis allée en Arizona et on voulait louer une voiture, et on s’est dit : « On prend la décapotable. On prend un surclassement, on prend la décapotable, parce qu’on va vivre une expérience mémorable. On a envie de voyager. On a envie d’être dehors. » Alors, on a fait en quelque sorte quelque chose qui sortait de nos habitudes de vacances et ce fut fantastique. On a passé un excellent moment, on a eu une super voiture, on a vécu une super expérience. On se sentait en sécurité, ce qui était important à l’époque. Y a-t-il une autre chose, d’après ce que vous avez constaté, pour laquelle les consommateurs sont prêts à payer ou pas nécessairement au sortir de la pandémie, et quelle est leur priorité absolue ?  

[00:07:27] Ricardo Nous avons commencé à voir des locations plus longues. Des locations beaucoup plus longues. Les gens prenaient une voiture et la gardaient pendant une longue période. Pour en revenir à l’exemple que je vous ai donné précédemment, j’allais moi-même à Miami, à Atlanta, en Géorgie, et j’y restais pendant trois ou quatre semaines et je finissais par garder la voiture pendant trois ou quatre semaines. Mais comme moi, beaucoup d’entre nous ont conservé la voiture plus longtemps à cause du télétravail. C’est donc la priorité numéro un. L’autre chose qui a attiré mon attention, cela ne vient pas de moi. Je lisais une analyse d’une société de conseil sur les segments moteurs de la reprise. Et deux d’entre eux sont très prédominants, vous voyez. Le premier est la population jeune. Et je ne sais pas ce que vous entendez par « jeune », par exemple les 18-30 ans ou 35. Cela n’a pas de sens, non ? Les millennials sont plus âgés que la génération Z… Ils ont juste envie de s’évader. Le second est celui des personnes fortunées. Je ne l’ai jamais lu comme ça, mais il faut y réfléchir en pensant à ce dont on parlait, à l’inflation et à l’augmentation du prix des carburants. Aujourd’hui, les gens qui gagnent peut-être plus d’argent contribueraient à accélérer le redressement. Ils ont également la possibilité de choisir des catégories de voitures supérieures. Pour moi, ce point est intéressant car pour la première fois, je ne vois pas les baby-boomers comme un moteur de cette reprise difficile. Ce groupe spécifique de personnes qui est un moteur de tout ce qui concerne les voyages aujourd’hui vient de tous ces coûts de voyage élevés. Cela est complété par de nombreux voyages de loisirs, vous voyez. Les voyages commerciaux mettent un peu plus de temps à revenir. C’est en cours. Mais parce qu’il y a des politiques d’interdiction d’entrée et des restrictions de voyage, parce qu’on est en télétravail, il y a cette concentration de loisirs, c’est plus élevé, ce qui est une bonne chose. C’est juste qu’ils ont un comportement de réservation différent. Ils réservent en fin de semaine ou le week-end, et moins en milieu de semaine, le lundi ou le mardi. 

[00:09:33] Brandon Il y a les prix de l’essence. Nous avons constaté que cela avait un impact sur le secteur de la location pour cette période de pointe de l’été 2022.  

[00:09:41] Ricardo Je pense que nous avons deux tendances contradictoires. La première est que les intentions de voyage sont très élevées. Si l’on y réfléchit bien, ce sont les premières vacances d’été depuis la pandémie. Voilà la première. La deuxième est celle des prix. Et je ne parle pas de la location de voitures, mais des voyages en général. Il y a une planification minutieuse et un certain état d’esprit face à la hausse des prix du carburant et à l’inflation. Si l’on y réfléchit bien, la conséquence de ces deux tendances est ce dont nous venons de parler. Nous allons voir de plus en plus de personnes choisir de partir en vacances à moins de 100 miles (150 km) de chez elles. Parlons des voyages entrants. Par exemple, si vous voulez venir d’Europe ou d’Amérique latine, c’est très cher. Ce n’est pas parce que la location de voiture est chère. Le simple fait d’arriver ici et de prendre un billet d’avion, disons depuis le Brésil ou l’Europe, en classe économique de base, coûte environ 1 000 dollars, 1 500 dollars, et il faut aussi payer pour son bagage. Pour une famille de quatre personnes, il faut compter 5 000 ou 6 000 dollars. Donc c’est cher ! Mais les gens veulent vraiment venir. Nous avons un client d’Argentine qui plaisantait en disant que cela allait être un bel été, mais qu’on pouvait imaginer un papa dire à son fils : « Hé, profite bien parce qu’à Noël, tu iras chez ta grand-mère, je te le dis, tu n’en auras pas deux. » Je suis d’accord avec cela. Je pense que c’est ce qui va se passer.  

[00:11:05] Sally Il est très intéressant d’entendre parler des divers changements logistiques qui se produisent en coulisses à cause de la pandémie et auxquels les gens ne pensent peut-être même pas, comme le fait de transférer les voitures vers les sites de proximité plutôt que de les louer dans les aéroports. Ce qui est logique, car si vous viviez dans un environnement urbain pendant la pandémie, quel sentiment de liberté c’était que de pouvoir descendre, louer une voiture et voyager en toute sécurité, quel bonheur c’était que de pouvoir sortir de chez soi. J’imagine que cette surveillance constante des comportements des voyageurs, des changements, des réglementations, c’est un véritable défi, mais c’est la bonne chose à faire parce qu’ils répondent aux besoins des voyageurs : où ils veulent être, comment ils veulent voyager et utiliser les voitures de location.  

[00:11:43] Brandon Vous imaginez-vous en gestionnaire de flotte pour une société de location de voitures pendant la pandémie ? Au début, on se demande probablement ce qu’on va faire, personne ne voyage. Puis, tout d’un coup : « Oh mon Dieu, je dois transférer toutes ces voitures vers des sites de proximité et réaffecter notre flotte. » Ce fut probablement un virage à 180° par rapport à ce qu’ils faisaient avant au bureau. C’est incroyable, non ? Si on regarde les voitures de location, je pense qu’avec le recul, on a vu le covoiturage prendre de l’ampleur et les jeunes se demander s’ils avaient besoin d’une voiture lorsqu’ils voyageaient. Et la réponse était souvent non. Mais ensuite, nous avons vu cette même population plus jeune adopter la voiture de location, la prendre pour se donner les moyens de voyager. Il s’agit donc d’un véritable revirement pour le secteur de la location de voitures et je pense que c’est une excellente occasion d’intéresser un groupe démographique et de fidéliser un public qui n’avait pas vraiment fait l’expérience du produit.  

[00:12:36] Sally Oui, absolument, Brandon. Et son point suivant sur la durabilité est également très intéressant. Reprenons l’interview pour l’écouter à ce sujet.

[00:12:47] Brandon Avis Budget Group a annoncé cette année son intention de renoncer aux moteurs à combustion interne au profit d’une flotte de VE, de quoi résoudre votre problème lié au carburant. Parlez-nous de votre trajet vers la durabilité, sans mauvais jeu de mots.

[00:13:00] Ricardo Nous constatons que les voitures représentent environ 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est donc une source importante de pollution atmosphérique. Et la transition vers une économie à faibles émissions de carbone est une autre opportunité commerciale importante pour l’entreprise. Nous disposons déjà d’une vaste flotte de voitures hybrides et électriques à l’échelle mondiale, et 85 % de notre flotte est évaluée à 9 L/26 miles (100 km) ou moins. 37 % sont conformes à l’EPA, au programme SmartWay de l’EPA, et 25 % de notre flotte en Norvège et en Suède est hybride ou électrique. Et au niveau de l’autopartage, il y a une chose que je ne savais pas sur Zipcar. Nous avons plus d’un million de membres de Zipcar. Pour chaque Zipcar que nous avons, jusqu’à 13 ou 14 voitures personnelles sont retirées de la circulation. Et puis on en revient aux VE, qui sont une tendance importante, les autorités investissent dans les voitures électriques et les infrastructures. Et je rejoins le PDG, vous verrez qu’ABG sera beaucoup plus actif dans les scénarios de véhicules électriques au fur et à mesure que la situation évolue. Et je dis à tout le monde que cela ne se fera pas du jour au lendemain, parce qu’il y a une infrastructure colossale qui doit être mise en place.

[00:14:23] Sally Je trouve cela formidable. Nous avons déjà parlé dans un épisode précédent de la façon dont la durabilité détermine de nombreuses décisions de consommation, plus que jamais auparavant. Donc la diversification de la flotte et même la segmentation dont vous parlez, qui achète les voitures… la durabilité est certainement importante. C’est donc vraiment passionnant. Et j’adore cette statistique sur Zipcar. C’est génial !

[00:14:45] Ricardo Notre approche consiste donc à envisager la mobilité dans ce cycle. C’est normal que vous preniez un Uber de chez vous à l’aéroport. Et puis vous allez… je ne sais pas, à LAX et vous prenez une voiture Avis parce que vous en aurez besoin pendant deux ou trois jours. Puis vous rentrez chez vous et vous êtes peut-être membre de Zipcar parce que cela vous sert à vous déplacer dans votre quartier. Puis vous voulez aller à Orlando et vous louez chez Budget parce que vous voulez être dans un minivan et vous voulez quelque chose d’un peu moins cher, ou peu importe. Ensuite, vous repartez, disons à Miami, vous avez ce train qui vous emmène de Fort Lauderdale, West Palm Beach et Aventura jusqu’à Orlando. Notre approche est la suivante : nous voulons simplement faire partie du processus de prise de décision. C’est un cycle que vous connaissez et vous avez de nombreuses options pour vous déplacer. Et chez Avis Budget, notre objectif est juste d’être une partie fondamentale de ce cycle. C’est pourquoi nous avons un partenariat avec une société de VTC, c’est pourquoi nous avons une intégration fluide de multiples options de transport, c’est ce que nous visons. Et je sais que les VE feront aussi partie de cela.

[00:15:53] Sally C’est formidable parce que vous pensez au voyageur et, dans de nombreux cas, il s’agit du même voyageur, mais dans des cas d’utilisation différents : comment il vit sa vie, si c’est un usage professionnel ou personnel, comment il va utiliser les véhicules. J’aime ça. Ensuite, vous vous adaptez en cours de route pour répondre aux besoins du voyageur. Parfois, il s’agit d’un voyageur différent, parfois c’est le même. Je pense que c’est vraiment parlant. Et quand vous parlez de ces partenariats, cela me plaît aussi, je voulais aussi m’attarder sur ce sujet. Par exemple, comment vous choisissez ces partenariats. Pour vous, il s’agit vraiment de savoir comment les voyageurs se comportent, ce qu’ils veulent faire et comment ils se déplacent dans le cercle de mobilité dont vous parliez. Comment la fidélité s’y inscrit-elle selon vous ? Vous savez, l’idée de fidéliser les clients pour qu’Avis Budget Group soit leur premier choix dans tous les scénarios.

[00:16:43] Ricardo Venant du domaine des ventes, c’est une chance pour moi que nous ayons un excellent top of mind. Et c’est important lorsque l’on pense au top of mind de se dire qu’Avis existe depuis 70 ans. Nous déployons des campagnes bien connues comme la campagne « We Try Harder » d’Avis, de sorte que tout le monde reconnaît la marque. Nous sommes présents dans 180 pays. Ainsi, partout où vous allez, que ce soit pour le travail ou les vacances, vous finissez par voir une marque Avis. De plus, nous avons des partenariats sympas comme celui que nous avons avec le PGA Tour. Cela nous donne une grande visibilité. En outre, je pense que le partenariat que nous avons avec vous est tout aussi important, voire plus, car vous assurez la distribution à l’échelle mondiale et vous nous permettez d’atteindre un public mondial, différentes tranches d’âge et différents comportements d’achat. Quiconque passe par Expedia verra la marque Avis d’une manière ou d’une autre. En ce qui concerne la manière dont nous définissons ces partenariats… j’en reviens à notre vision en tant qu’entreprise, nous définissons ce qu’Avis veut faire de la mobilité : quelque chose de complètement connecté, intégré et à la demande. Il y a dix ans, nous disions : « Nous voulons que vous soyez client d’Avis parce que vous êtes ceci, ceci et cela », ou « Nous voulons que vous soyez client de Budget parce que vous êtes ceci, ceci et cela ». Aujourd’hui, nous reconnaissons que vous pouvez être à la fois client d’Avis, de Budget et de Zipcar. Encore une fois, la combinaison de ce top of mind et de la distribution que nous obtenons auprès de gens comme vous et la capacité de positionner la marque comme elle est censée l’être nous permettent de créer une option ou une expérience de transport rationalisée. Voyez cela comme une sorte de stratégie de marketing réactif. Avant, on parlait de marketing ciblé. On vous cible, on identifie un public, puis on va vers vous. C’est bien. Mais avec ce marketing réactif, maintenant, vous vous positionnez d’une manière qui a du sens via votre partenariat et vos canaux de distribution, et vous finissez par acquérir ce top of mind et devenir une marque incontournable pour vos clients.   

[00:19:00] Brandon Ricardo, j’ai une question à vous poser. Il se peut que je sois à côté de la plaque et vous pouvez me corriger. Je pense que l’un des principaux avantages de la fidélité envers une société de location de voitures est de pouvoir souvent se présenter en évitant de passer par le comptoir. Est-ce vrai ? Est-ce l’un des principaux avantages que les voyageurs considèrent comme important ?  

[00:19:15] Ricardo Pour être plus précis, les gens veulent aller à leur voiture aussi vite que possible. Oui, il est possible de ne pas passer par le comptoir. C’est possible en adhérant à un service prioritaire. C’est un gros avantage. Honnêtement, je ne sais pas pourquoi 100 % des gens ne le font pas. Pour moi, s’il y a quelque chose dont on ne peut pas se passer, c’est de son téléphone portable, pour les e-mails… je ne suis même pas sur les réseaux sociaux mais j’ai tout dessus. J’ai mon code QR pour pouvoir sortir. J’ai tout ce qu’il faut pour éviter de passer par le comptoir. Même dans l’industrie hôtelière, quand vous avez ce genre de choses, vous pouvez ouvrir votre porte avec votre téléphone. Je ne sais pas pourquoi 100 % des gens ne s’en servent pas.  

[00:20:06] Brandon Voilà pourquoi j’ai soulevé ce point. Je trouve cela très intéressant. Sally, j’aimerais bien connaître également votre opinion : j’ai l’impression que dans la location de voitures, l’avantage de la fidélité concerne l’efficacité et qu’il n’en va pas de même pour l’hôtellerie et le transport aérien. Et je pense que le défi pour l’hôtellerie et le transport aérien est que les avantages recherchés par les clients ont un coût. Que ce soit un coût de compromis ou un coût effectif. Dans le cas de la location de voitures, c’est vraiment… oui, c’est bien d’obtenir un surclassement de catégorie de voiture si vous voulez vous rendre en Arizona en décapotable, mais vous pouvez aussi payer pour cela. Ce qui compte, c’est de descendre de l’avion, de se rendre à l’agence de location de voitures et de sortir rapidement de l’aéroport avec sa voiture. Je pense qu’il s’agit là d’un concept intéressant. Et bravo à Avis Budget Group pour vous être penchés sur la question.  

[00:20:46] Ricardo Je crois que c’est l’avantage le plus sympa. Je suppose que les gens sont plus habitués à tous ces avantages à gagner dans les hôtels. Une partie des voyageurs de loisirs, de ceux qui conduisent pour le loisir, voient l’expérience de location de voiture comme un complément, comme un moyen de se déplacer d’un point A à un point B. Nous avons plus de gens qui ne vont pas conduire la même voiture que celle qu’ils ont chez eux. Ils essaient de conduire quelque chose de différent et en profitent pour un petit supplément. Peut-être qu’ils ignorent l’avantage qu’il y a à réserver à l’avance ou à pouvoir choisir sa voiture. Et cela a un peu changé avec la pandémie, vous voyez, parce que beaucoup de gens se rendaient sur des sites spécifiques, il y avait de longues files d’attente à cause de cette forte concentration de gens qui se présentaient en même temps. Les gens ont donc peut-être commencé un peu plus à planifier à l’avance.  

[00:21:38] Sally Je pense qu’il est intéressant que vous évoquiez les fenêtres de réservation, car je pense que c’est ainsi que j’ai changé mon comportement au cours de cette pandémie, autour des voyages que j’ai planifiés et pour lesquels j’ai eu besoin d’une voiture de location. Il y a quelques années, j’aurais peut-être réservé mon billet d’avion et mon hôtel, puis je me serais dit que je pouvais attendre un peu avant de louer la voiture. Aujourd’hui, dès que j’ai réservé l’avion ou l’hôtel, je réserve la voiture de location parce que j’en ai besoin. Je fais souvent des voyages multigénérationnels, avec mes parents, mes enfants. J’ai besoin d’une voiture plus grande, alors je la bloque à l’avance. Je ne sais pas si vous observez toujours cela, mais c’est en tout cas quelque chose qui a changé pour moi.  

[00:22:13] Ricardo Oui, je suis d’accord. Et encore une fois, on en revient au changement de génération. Par le passé, les gens étaient peut-être plus habitués à se présenter et voilà, mais aujourd’hui, on planifie davantage. Nous parlons du fait que les gens doivent réserver à l’avance, et la capacité est toujours un défi. Les choses vont beaucoup mieux, mais même la capacité des compagnies aériennes, la capacité intérieure est en baisse de 7, 8, 9 % par rapport à 2019. La capacité internationale, c’est le double, elle a baissé de 15-20 % par rapport à 2019. Cela s’applique aussi à la location de voitures. La situation va s’améliorer à mesure que les problèmes d’approvisionnement commenceront à s’atténuer et qu’il y aura de meilleurs ajustements. Si les gens essaient de réserver tôt, de faire leur planification correctement afin de pouvoir profiter de leurs vacances d’été.  

[00:23:03] Sally Et avec les annulations de vols et la folie de ces dernières semaines dans le secteur, les voyages sont… comme vous l’avez dit, je pense qu’il y a une forte intention de voyager. Vous êtes très optimiste pour l’été. Mais je pense que ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut se préparer, réserver et tout mettre en place pour que l’expérience soit la meilleure possible.  

[00:23:25] Brandon Passons maintenant au volet ludique des questions en rafale. Celle-ci me tient en haleine, Ricardo. Quelle est la meilleure voiture de location que l’on vous ait confiée ou que vous ayez réservée ?  

[00:23:31] Ricardo Oui, je ne sais pas si en matière de gros SUV, je suis plus BMW ou Ford Explorer. Et en ce moment, j’ai un joli Chevrolet Traverse et j’ai plein d’espace maintenant.  

[00:23:48] Brandon Très sympa. Quel est votre programme de voyage pour l’été, d’un point de vue personnel ? Des voyages de loisirs à venir ? 

[00:23:43] Ricardo Oh Brandon, je ne vais nulle part. 

[00:23:45] Brandon Quoi ? 

[00:23:49] Ricardo J’ai une bonne excuse, je vais avoir un bébé dans deux mois. 

[00:23:52] Sally Félicitations ! 

[00:23:54] Ricardo Merci. Nous irons peut-être aux Bahamas ce week-end parce que c’est à une demi-heure de chez nous, c’est assez facile. Ensuite, nous retournerons en Géorgie et je ne pense pas que ma femme aura encore le droit de voyager après la semaine prochaine, quelque chose comme ça. J’imagine donc que ce sera Miami pour nous. 

[00:24:17] Sally Ce n’est pas le pire endroit. 

[00:24:19] Brandon J’adore entendre ce genre de choses : « Ouais, je vais aux Bahamas pour le week-end ! »

Tout le monde dira : « Oh, les Bahamas sont vraiment à une demi-heure d’ici, on peut y aller d’un saut. » Depuis Seattle, j’imagine que cela fait un long trajet. Pour nous, c’est un voyage assez facile.

[00:24:37] Sally Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Ricardo.

[00:24:38] Ricardo Oui, merci infiniment.

[00:24:39] Brandon Formidable.

[00:26:54] Brandon Une fois de plus, nous avons profité au mieux du temps passé avec notre invité. Ce fut une excellente interview. Nous avons abordé de nombreux sujets. Il est vraiment intéressant de voir les parallèles en matière de réduction des frictions dont nous ont parlé à la fois Darren Scott de United dans l’épisode 5 et Ricardo ici aujourd’hui. Nos deux derniers invités ont vraiment approfondi la question de l’engagement global avec les voyageurs. Quand on pense à l’expérience voyageur, le vol et la voiture de location ont un impact majeur non seulement sur leur voyage, mais aussi sur leur fidélisation. Encore une fois, il y a tellement de possibilités de friction et il est formidable de voir des partenaires aériens et de location de voitures investir dans cette expérience. Voyez comme il est facile aujourd’hui de récupérer une voiture de location. Vous voyez une longue file d’attente et vous pouvez maintenant l’éviter. Parfois, vous pouvez sélectionner votre voiture dans l’application et toutes ces choses que vous pouvez faire et réserver à l’avance, et avoir pleinement confiance en votre expérience de voyage d’aujourd’hui. Parce que si je sais une chose, c’est que lorsque vous placez l’expérience de location de voiture derrière celle avec une compagnie aérienne, il y a beaucoup de choses qui peuvent mal tourner. Mais grâce à ces entreprises qui investissent dans des technologies, nous avons vu beaucoup d’améliorations dans l’expérience voyageur.  

[00:27:55] Sally Absolument, Brandon, c’est tout à fait vrai. Cet état d’esprit centré sur le voyageur se retrouve dans beaucoup de nos interviews et c’est formidable. Mais Brandon, j’ai entendu dire que vous aviez eu l’occasion de vous rendre aux 500 miles d’Indianapolis, qui, si vous ne le saviez pas, est le plus grand événement physique au monde sur une seule journée. Que faisiez-vous là-bas, tout d’abord ? Avec qui avez-vous discuté et avez-vous pu piloter une voiture ?  

[00:28:21] Brandon Excellentes questions. Je vais y répondre dans l’ordre inverse. Ils ne m’ont jamais laissé m’approcher d’une de ces voitures, alors non. Mais j’ai passé un excellent moment. J’ai rencontré un pilote, Stefan Wilson, il y a quelques années. Nous sommes restés en contact et nous nous sommes aidés mutuellement pour des opportunités commerciales. Ces deux dernières années, j’ai aidé cette équipe à réserver ses voyages pour l’Indy 500. Je passe donc toute l’année à m’assurer que leurs invités et leurs VIP passent un excellent moment. En échange, je peux dire : « Nous essayons de gagner l’Indy 500 cette année. » Je n’ai donc qu’un rôle très modeste au sein de cette équipe. Mais nous avons pu rencontrer deux pilotes, Stefan Wilson, qui a participé à la course cette année, et James Hinchcliffe, qui a remporté une pole position, c’est-à-dire qu’il a commencé la course en première position lors d’une édition précédente. Il est devenu consultant pour NBC Sports. Il n’est donc plus dans la voiture, mais dans la cabine. Et si ce nom vous dit quelque chose, c’est parce qu’il a failli gagner Dancing with the Stars il y a quelques années. Ce furent donc deux excellentes interviews avec Stefan Wilson et James Hinchcliffe. Alors, Nous sommes ici à l’Indianapolis Motor Speedway avec Stef Wilson. Stef, dites-nous ce que vous allez faire à l’Indy cette année.

[00:27:12] Stefan Nous nous préparons à participer à la cent sixième édition des 500 miles d’Indianapolis.

[00:27:19] Brandon Absolument, quelle voiture allez-vous piloter cette année ?

[00:27:20] Stefan La Chevrolet numéro 25 de Dragonspeed/Cusick Motorsports.

[00:27:27] Brandon Votre manager Anders Krohn et vous louez deux voitures. Qui gagnerait une course autour de l’I-465 d’Indianapolis ?

[00:27:35] Stefan En fait, je pense qu’Anders gagnerait cette course. Oui, c’est un peu un démon dans une voiture de location. Alors que moi, je dois penser à mon nom et à ma réputation quand je conduis une voiture de location.

[00:27:48] Brandon Vous conduisez donc beaucoup de voitures de location. Citez-moi quelques avantages dont vous bénéficiez en étant fidèle à une société de location de voitures ou à un endroit où vous pouvez louer des voitures.

[00:27:55] Stefan Oui, en général, je passe par Avis. Je suis membre privilégié d’Avis, alors j’aime pouvoir éviter la file d’attente et aller directement à la voiture de location.

[00:28:06] Brandon Quelle est la voiture de location la plus banale que vous ayez louée et quelle est la meilleure voiture de location que l’on vous ait confiée ?

[00:28:11] Stefan Si je devais choisir une voiture de location, ce serait probablement la Toyota Camry ou la Chevrolet Malibu, une berline plutôt standard. Tant qu’il y a Apple CarPlay, c’est déjà un gros plus. Une fois, j’étais à Phoenix pour le media day. Ils m’ont surclassé et m’ont mis dans une Mustang, une Ford Mustang.

[00:28:38] Brandon Le pouvoir du surclassement ! Formidable. Vous êtes membre Gold Hotels.com. Merci. Avez-vous un voyage à faire absolument pour utiliser toutes ces nuitées ?  

[00:28:47] Stefan Nous sommes déjà allés à Maui et c’était une expérience incroyable. Nous avons vraiment adoré la plongée sous-marine et voir cet aspect du monde. Je pense donc qu’il faudrait même que je retourne à Hawaï hors saison ou que j’aille encore plus à l’ouest dans le Pacifique, peut-être en Polynésie française.  

[00:29:10] Brandon Formidable. Dernière question. Après l’Indy 500, quel sera votre premier voyage ? 

[00:29:15] Stefan Je repartirai dans le Colorado ! 

[00:29:18] Brandon Un road trip vers le Colorado. Très bien, Stef, merci de m’avoir accordé un peu de temps.  

[00:29:23] Stefan Merci, Brandon.  

[00:29:27] Brandon Nous sommes ici à l’Indianapolis Motor Speedway pour le podcast Powering Travel d’Expedia Group, avec James Hinchcliffe, qui compte une pole position aux 500 miles d’Indianapolis et que l’on connaît surtout pour ses talents de danseur dans l’émission Dancing with the Stars. Que faites-vous d’autre ? 

[00:29:41] James Non, c’est à peu près tout. Je parle beaucoup. C’est ce que je fais maintenant. On me paie pour parler. 

[00:29:45] Brandon Vous voyagez aussi pas mal, paraît-il. Parlons donc d’expériences de location de voiture. Quelle est la meilleure voiture de location que l’on vous ait confiée ? 

[00:29:50] James Oh, c’est une question intéressante. Autrefois, j’étais… je suis plutôt radin. Je vais le dire, je suis vraiment radin. Je réserve donc toujours l’option la moins chère. De temps en temps, il arrive que… À un moment donné, je ne sais plus si c’était un Escalade ou peut-être un Tahoe. C’était un gros SUV super sympa. J’ai payé le prix d’une Suzuki Swift. C’était sympa. Et une fois, j’ai eu une Camaro SS décapotable, je me suis un peu amusé avec, je ne vais pas mentir, c’est probablement pour ça que je n’en ai plus eu depuis.  

[00:30:23] Brandon Vous êtes à coup sûr sur la liste noire du loueur de voitures. Vous êtes également consultant, consultant d’honneur pour NBC Sports et vous voyagez beaucoup depuis le Canada. Quelle destination au Canada qui sort un peu des sentiers battus recommanderiez-vous ? 

[00:30:36] James Lake Louise, en altitude, dans le nord de l’Alberta. C’est tellement beau là-haut et je n’ai pas eu assez de temps… je n’y ai pas passé assez de temps moi-même. Je prévois donc de retourner là-haut avec ma femme dès que possible en été, en hiver, peu importe. Si vous skiez, c’est évidemment génial en hiver, mais c’est magnifique en été, en pleine montagne. Je recommande donc vivement la région de Banff et de Lake Louise.  

[00:31:01] Brandon Super. Vous allez à Lake Louise, vous louez une voiture. Quelle est la meilleure prestation qu’un programme de fidélité pourrait vous proposer pour une voiture de location ? 

[00:31:07] James Oh, waouh. Sans hésiter, le fait de pouvoir descendre de l’avion et monter directement dans la voiture. Je me souviens quand j’étais plus jeune, que j’ai commencé à beaucoup voyager et que j’ai eu l’âge de louer ma propre voiture, j’ai atterri à Orlando et je ne faisais partie d’aucun programme de fidélité. J’ai fait la queue pendant deux heures et demie. Et pendant ce temps, je me suis inscrit à tous les programmes de fidélité qui existaient pour les voitures de location, pour ne plus jamais refaire cette erreur. Ça, c’est vraiment bien. Et vous savez quoi ? J’apprécierais vraiment que de temps en temps, on me passe gratuitement la radio par satellite XM. Je ne vais pas mentir.  

[00:31:43] Brandon Surtout parce que vous écoutez l’IndyCar. Oui, c’est ça, la double prise. Alors, une dernière question pour vous. Vous êtes membre du programme de fidélité d’Expedia Group. Êtes-vous plutôt Hotels.com ou Expedia ?

[00:31:53] James Expedia pour moi.  

[00:31:54] Brandon Expedia pour vous. Très bien, vous avez donc cumulé des points. Avez-vous un voyage à faire absolument quand ce mois de mai de folie sera terminé ? 

[00:32:02] James Les Fidji. Ma femme et moi avons toujours voulu aller aux Fidji. Je ne sais pas si j’ai économisé assez pour tout le voyage, mais c’est certain que cela va me rapporter quelques surclassements. Donc oui, je pense que c’est là qu’on va aller.  

[00:32:14] Brandon Formidable. Merci beaucoup de m’avoir accordé un peu de temps, James. Bon courage pour ce mois-ci.  

[00:32:16] James Merci infiniment. Ça me fait plaisir. 

[00:32:17] Brandon Alors, ces deux interviews étaient super. Maintenant, Sally, j’ai une question à vous poser. Sachant que James Hinchcliffe a été à la fois pilote d’IndyCar et candidat de Dancing with the Stars, je vais vous poser cette question. Vous devez faire l’une de ces deux choses : danser en direct à la télévision ou piloter une voiture de course à 230 mph, soit 370 km/h. Que choisissez-vous ?  

[00:32:42] Sally C’est une excellente question, Brandon, et ma réponse vous surprendra peut-être. Dancing with the Stars sans hésiter, je pense que ce serait… tellement chouette. Je me ferais peut-être éliminer rapidement, mais ça me serait égal parce que ça a l’air génial.  

[00:32:55] Brandon Je ne ferais ce choix pour rien au monde. Mais c’est ce qui fait que nous sommes différents et que nous formons une bonne équipe.  

[00:33:01] Sally Merci d’avoir écouté toute cette saison. Nous sommes chanceux d’avoir des auditeurs aussi fidèles et si vous avez une connaissance qui adorerait se plonger dans ce podcast, faites-le-lui connaître. Et merci à tous ceux qui ont envoyé des commentaires et partagé l’émission, c’était un plaisir de vous lire. Restez à l’écoute pour la suite. Nous espérons que vous avez apprécié cet épisode de Powering Travel. Votre avis nous intéresse. Alors restez en contact avec nous sur expediagroup.com en écoutant notre podcast Powering Travel. Abonnez-vous pour recevoir une notification lorsque de nouveaux épisodes sont en ligne et n’oubliez pas de noter et d’évaluer l’émission. Un grand merci à tous ceux qui dynamisent le secteur du voyage. Merci de nous avoir écoutés.